GHI : Passation de témoin
Jean-Marc Velleman quittera la direction opérationnelle de GHI à la fin de l’année. Il sera remplacé par Pascal Fleury, l’actuel directeur de Lausanne Cités.
Comblé. C’est ainsi que Jean-Marc Velleman résume son état d’esprit à quelques semaines de quitter les rênes de GHI. « J’ai eu la chance de vivre les grandes années de la presse écrite et d’avoir pu contribuer à placer GHI en tête des titres les plus lus du canton de Genève. » Une première place que la Revue de Pierre Naftule lui reconnaît de facto, même si c’est pour décrire ce titre comme l’organe officiel du MCG, notamment en raison des chroniques de Pascal Décaillet. « Nous ne savions pas que nous figurions dans le spectacle de cette année. En bien ou en mal, chacun appréciera, ce qui compte c’est que l’on parle de nous. » C’est donc au sommet que Jean-Marc Velleman part, tout en restant au conseil d’administration, pour réaliser un projet de vie qui lui tient à cœur.
Ce départ préfigure l’arrivée sur Genève de Pascal Fleury, actuel directeur de Lausanne Cités et fils du fondateur Jean-Marie Fleury qui prendra la direction générale du groupe. Son premier mandat sera le lancement en janvier prochain d’une nouvelle formule de Lausanne Cités, un titre qui sera désormais sous la responsabilité de l’actuel directeur adjoint Michel Billato, qui supervisera en 2016 la nouvelle version responsive du site. « Nos deux marques garderont leur spécificité, relève Pascal Fleury. GHI a toujours été plus frondeur alors que le ton de Lausanne Cités est plus posé. »
Cette nouvelle formule inaugure également un changement de stratégie éditoriale, fruit d’une réflexion plus large quant à l’avenir de la presse gratuite. « Nous sommes conscients que le web a profondément modifié les habitudes des consommateurs. Quelle sera la place de la publicité et des petites annonces dans quelques années ? Nous devons nous préparer à changer de business model. » Raison pour laquelle l’accent va être mis sur le service. « Nos points forts sont la proximité, le serviciel et un traitement de l’information différent de celui de la presse régionale. »
Raison de plus pour accentuer l’ancrage local et ainsi mieux répondre à l’attente du public et des annonceurs des deux plus importantes villes de Suisse romande.
« Le mode de distribution de nos titres est une chance. Nous atteignons directement notre public. » Les mouvements d’audience (GHI -13,3% et Lausanne Cités – 14,4%) enregistrés lors de la dernière étude Mach Basic prouvent que rien n’est acquis. « Notre crédibilité passe par le contenu. La nouvelle version de Lausanne Cités va nous permettre de tester l’impact de ce nouveau positionnement. » Il ne reste plus qu’à patienter…